Quand j’étais à l’école primaire, je rêvais d’être médecin sans frontière et partir à l’aventure pour soigner les plus démunis du tiers monde. Arrivée au secondaire, j’ai dû abdiquer parce que dans mon scénario de devenir un super DOC, je n’avais pas prévu qu’il fallait avoir les neurones aiguisées pour les sciences. Finalement, ayant aucune affinité pour la chimie, la biologie, la physique et les mathématiques, j’ai dû chercher un plan B. J’avais entendu dire que le conseiller d’orientation de l’école rencontrait les étudiants et qu’à partir de leur relevé de notes, il était capable de donner des suggestions de professions. Il m’avait suggéré un emploi de bureau, tel que le secrétariat, ce qui à l’époque ne me disait carrément rien. J’avais réussi mes études secondaires sur les chapeaux de roues et m’étais inscrite au Cégep en Sciences humaines. Le but était de me donner du temps pour identifier un plan B. Finalement, après avoir terminé mon collégial, j’étais toujours aussi confuse. Pour obtenir un métier et gagner ma vie, j’avais décidé de m’inscrire à l’école de coiffure. J’ai travaillé près de 20 ans dans ce domaine. J’y ai trouvé une certaine satisfaction parce que j’avais des intérêts pour le service à la clientèle, la créativité et la mode. Mais, ce que j’aimais par-dessus tout, c’était les confidences de mes clients. J’aimais les écouter, les conseiller et je tentais de les amener à réfléchir sur ce qui se passait pour eux. Puis, les années ont passé et j’avais toujours ce sentiment qui m’habitait que je n’avais pas vraiment réussi ma vie professionnelle. J’avais l’impression de ne pas utiliser au maximum mes ressources. Bref, à 40 ans je prenais la décision de retourner aux études. J’avais identifié un programme à l’université en orientation scolaire et professionnelle. Ma famille était complète, mes enfants autonomes, c’était enfin pour moi le temps de faire le grand saut. Pour m’assurer que c’était le bon choix, j’avais consulté une conseillère d’orientation dans un organisme d’employabilité. Le hasard a fait que la conseillère d’orientation était une ex-coiffeuse auparavant. Cette démarche m’a beaucoup rassurée et surtout étonnée d’apprendre que les conseillers d’orientation avaient élargi leur pratique dans plusieurs secteurs d’activités, dont l’employabilité, la réadaptation, les ressources humaines, la médiation familiale, par exemple. La conseillère d’orientation a seulement mis des mots sur ce que je savais déjà. Elle m’a aidé à nommer les activités que j’aimais, mes forces, mes faiblesses. Mon objectif professionnel était précis cette fois-ci, j’allais devenir une conseillère d’orientation. Bref, mon travail présentement ressemble à ce que le conseiller d’orientation de mon secondaire m’avait proposé, soit un travail de bureau en contact avec les gens. Ce que j’aime dans mon travail c’est que la clientèle adulte que je rencontre a souvent des particularités et des questionnements auxquels je peux m’identifier. Ça les rassure également de savoir que c’est possible de réorienter sa carrière à 20-30 et même 40 ans. Ainsi, étant devenu conseillère d’orientation, je sais maintenant que j’aurais eu besoin d’un guide pour me faire voir toutes les options possibles, tout en tenant compte de mes ressources et mes limites personnelles et professionnelles. Il est possible d’affirmer que l’orientation et la formation, peuvent être utiles tout au long de la vie. Elles doivent permettre à chaque personne d’obtenir et d’actualiser des connaissances et des compétences favorisant son évolution professionnelle.
Claire Turgeon C.O.
Conseillère d’orientation
819 373-1726, poste 224
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