Les femmes et l’employabilité

27 novembre 2020 | Publications

Le 27 novembre 2020 | Le marché du travail en 2020 vit de grandes transformations qui touchent inévitablement les femmes puisqu’elles occupent la moitié des emplois. En raison de la pandémie, les femmes ont été plus affectées, étant donné qu’elles travaillent principalement dans les milieux où l’on retrouve beaucoup de femmes, tels que les services éducatifs, l’enseignement, la santé, la restauration, l’hébergement et le commerce au détail. Ce qui fait en sorte que le taux de participation des femmes au marché du travail a baissé cette année. Nous devons considérer également que les travailleuses ont souvent à gérer la garde et le soin des enfants, en plus d’être parfois aidante naturelle pour les parents.

La participation des femmes au marché du travail est indispensable à toute reprise économique. Les dernières décennies ont permis aux femmes d’obtenir de bons gains au niveau de l’égalité, notamment l’accessibilité à des postes de responsabilité et à des postes dits masculins. De plus, au Québec, les programmes gouvernementaux liés aux congés parentaux et services de garde ont beaucoup aidé les femmes à s’intégrer et à se maintenir sur le marché du travail. Aussi, de plus en plus d’employeurs permettent aux femmes d’être en télétravail ou d’offrir un horaire flexible afin de concilier travail/famille.

Néanmoins, il demeure plusieurs aspects à améliorer et à défendre afin de permettre des chances égales aux femmes. Il va sans dire qu’une disparité perdure sur le plan des salaires et des opportunités qui s’offrent aux employés hommes et femmes. Selon l’Institut de la statistique du Québec, en 2019 sur l’ensemble du Québec, le salaire moyen hebdomadaire des hommes est de 1046,45 $ et des femmes de 841,35 $.

Par ailleurs, malgré les nouvelles lois, la question du harcèlement sexuel se manifeste dans quelques entreprises à majorité masculine. D’autre part, le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques est moins représenté par les femmes malgré de grands progrès. De nos jours encore, on retrouve peu de femmes dans les hautes sphères décisionnelles tant au niveau du secteur privé que public.

Nous avons encore du chemin à faire pour réduire l’écart entre les sexes en milieu de travail. Grâce à des politiques plus égalitaires pour les congés parentaux, à la sensibilisation en matière de harcèlement, à la sollicitation des femmes pour qu’elles occupent des postes à majorité masculine et à la formation d’équipes de direction plus diversifiées, nous tendons davantage vers l’égalité. Il s’avère maintenant possible que les jeunes femmes puissent planifier un avenir équilibré entre le travail et la vie personnelle. Au final, la réduction de l’écart entre les sexes en milieu de travail a des répercussions positives sur les femmes, les hommes, les enfants et la société dans son ensemble.

 

Nicole Guay
Conseillère en emploi

 

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